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Paul parle de politique
18 novembre 2016

D'Istanbul à Washington

Quel que soit le résultat des prochaines élections américaines, une chose est sûre : l'Amérique n'en ressortira pas grandie. L'idée même qu'un clown ait été si proche du pouvoir suprême laissera des traces dans le paysage. Seulement, à mon sens, cela ne s'arrêtera pas là : car le clown en question va se faire vraiment élire. Récemment encore, au terme d'une soirée bien arrosée lors d'un incentive (à Istanbul), j'ai parlé de ces élections avec plusieurs participants. Etonnamment, ces derniers croyaient dur comme fer qu'Hillary va l'emporter. Mais pour ma part, je suis sûr que malgré les sondages, malgré le bashing fait à l'encontre de Trump, malgré l'engagement des célébrités contre lui, malgré l'engagement historique des médias contre lui (une première, aux Etats-Unis), c'est le pire cas de figure qui va finalement devenir réalité. L'idée qu'un homme qui tient des propos aussi excessifs et provocateurs puisse se voir confier l'avenir du monde peut sembler loufoque, terrifiante, même, mais c'est tout de même une réalité. Car les électeurs ne voteront pas tous pour le réalisme de ses idées : ils voteront pour sa personne et pour ce qu'ils représentent. Bien entendu, ceux qui le soutiennent officiellement et le suivent dans ses rassemblement croient vraiment en ses déclarations, même les plus farfelues. Les habitants des régions sur le déclin croient vraiment qu'il fera des miracles pour eux. Mais ceux-là ne peuvent à eux seuls lui assurer la présidence. Ceux qui vont faire la différence, en réalité, ce sont tous les cyniques qui crient vengeance. Ils sont persuadés que cet homme constitue un choix épouvantable pour l'Amérique, et c'est justement pour cela qu'ils le veulent à la Maison-Blanche. Et ils sont nombreux dans cette position. Les gens ne croient plus au système, et depuis belle lurette. Beaucoup ne croient plus qu'avec la mondialisation la politique puisse changer quoi que ce soit, et sont de ce fait prédisposés à voter au petit bonheur la chance. Voire même à se venger en faisant le choix du pire. Enfin, nous aurons bientôt la réponse à cette question. Si la discussion sur ces élections a été à l'origine de discussions enfiévrées, cet incentive à Istanbul m'a aussi intéressé pour la qualité de ses animations. Je vous mets d'ailleurs en lien l'agence qui l'a mis sur pied : j'ai trouvé le programme très réussi (ce qui est plutôt rare, en général). Suivez le lien : http://www.agenceincentive.com/destinations/europe/incentive-a-istanbul/

istanbul

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