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Paul parle de politique
14 décembre 2015

Plus de R&D pour l'espace européen

Les actions de R&D doivent en premier lieu répondre aux besoins des futurs programmes : une politique de recherche efficace, incluant des phases amont bien dimensionnées, est de nature à réduire significativement les coûts et les risques de retards des programmes spatiaux. D’autre part, la R&D doit également permettre d’explorer des technologies de rupture, sur un spectre très large de domaines incluant des domaines commerciaux. L’Europe dépend de pays tiers pour une partie des approvisionnements nécessaires à la réalisation de ses systèmes spatiaux. Parmi ces approvisionnements figurent les composants électroniques durcis, les fibres de carbone très haut module, etc. Des listes exhaustives des technologies critiques qui ne sont pas disponibles en Europe ont été établies, une task force dédiée ESA/CE/AED a été mise en place, mais ces initiatives n’ont pas été suivies des décisions nécessaires. Contrairement aux autres grandes puissances spatiales qui ont érigé au rang de priorité leur stricte autonomie, l’Europe a renoncé à son indépendance, notamment vis-à-vis des États-Unis. Accepter ainsi de dépendre fortement de pays tiers constitue une exception européenne. La capacité de l’industrie européenne à avoir accès aux technologies les plus récentes a un effet direct sur sa compétitivité sur les marchés commerciaux. Les délais très variables d’obtention des licences d’exportation peuvent créer un risque délai significatif et induire des surcoûts. Néanmoins, la taille réduite des marchés spatiaux a sans doute été un obstacle à des décisions d’investissement permettant de créer des solutions de substitution. Mais la non-dépendance étant en définitive une question de souveraineté, des décisions politiques doivent être prises dans le cadre institutionnel le plus adapté (CE, AED, ESA, États membres ?). Dans ce contexte, un redoublement de l’effort de soutien à l’export est nécessaire pour que les investissements français soient reconnus et valorisés : un support étatique déterminé (au moins équivalent à celui des institutions des pays concurrents) et une représentation dans les instances de gouvernance internationales sont indispensables. Il est également nécessaire de poursuivre sur la voie des soutiens et garanties à l’export (COFACE), en support prioritaire des « emplois » et des « filières stratégiques en France ». Source: http://vol-apesanteur.com

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